Présentation de l’ouvrage
Personnage fascinant et polymorphe, dont le « seul
divertissement était de changer de travail », Philippe de La
Hire (1640-1718) reste un savant relativement peu étudié.
Fils du peintre Laurent de la Hyre (1606-1656), destiné à la
peinture, il se tourne très tôt vers les sciences avec
boulimie. Ses travaux de géométrie le font bientôt entrer à
l’Académie royale des sciences, où il devient cartographe du
royaume avec l’abbé Picard, s’intéresse à l’hydraulique, à la
gnomonique, à la physiologie, à la botanique et à
l’astronomie, son sujet de publication le plus important à
partir de sa nomination à l’Observatoire de Paris.
Homme de sciences mais non homme de cour, sa carrière
ne s’arrête pourtant pas là. Sans jamais avoir fait oeuvre
d’architecte, il est nommé professeur à l’Académie royale
d’architecture en 1687. Il s’y montre aussi actif, et rédige,
outre de nombreux mémoires, un Traité de coupe des
pierres puis un Traité d’architecture. Peu à peu, il établit un
véritable dialogue entre les deux institutions royales. Par ses
travaux, et en particulier ceux concernant la mécanique des
voûtes, il construit des liens profonds entre l’architecture et
les sciences à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles, et joue un
rôle central dans la constitution des sciences de la
construction.
C’est cette œuvre foisonnante que ce livre a pour ambition
d’éclairer, à travers des contributions d’historiens des
sciences, d’historiens de l’architecture et d’historiens de
l’art.
Philippe de La Hire (1640-1718), entre architecture et sciences.
Antoine Becchi, Hélène Rousteau-Chambon et Joël Sakarovitch (dir.)
Actes du colloque éponyme (Paris, ENSBA & Académie d’Architecture, du 24 au 26 juin 2010).
Paris, Picard, 2013.
ISBN : 978-2-7084-0942-2
SOMMAIRE
PHILIPPE DE LA HIRE (1640-1718) ET LES SCIENCES DE LA
CONSTRUCTION, Joël Sakarovitch.
BIOGRAPHIE, Madeleine Pinault Sørensen.
LES ANNÉES ROMAINES, 1660-1664, LA NAISSANCE D’UNE CULTURE
SCIENTIFIQUE, Thierry Verdier.
Première partie
L’HOMME ET LES INSTITUTIONS ROYALES
À L’ACADÉMIE DES SCIENCES, Annie Chassagne.
LA HIRE, AMI, COLLÈGUE, ÉDITEUR ET CONTINUATEUR DE PICARD, Guy
Picolet.
LA HIRE À L’OBSERVATOIRE DE PARIS, Jean Souchay.
UN SAVANT CHEZ LES HOMMES DE L’ART, Hélène Rousteau-Chambon.
Deuxième partie
LE SCIENTIFIQUE ARTISTE, UNE ŒUVRE ENTRE SCIENCES ET ARCHITECTURE
RATIO, IMAGINATION, GÉOMÉTRIE : LA HIRE ET LES FONDEMENTS SCIENTIFIQUES DE L’ARCHITECTURE, Werner Oechslin.
LA THÉORIE DES CONIQUES & L’ARCHITECTURE AU XVIIe SIÈCLE, Jean-
Pierre Le Goff.
LA MÉCANIQUE, Patricia Radelet-de Grave.
IDÉES MANUSCRITES, THÉORIES IMPRIMÉES : LA MÉCANIQUE ARCHITECTURALE DE LA HIRE, Antonio Becchi.
LE TRAITÉ DE LA COUPE DES PIERRES, Luc Tamborero.
LE TRAITÉ D’ARCHITECTURE, Hélène Rousteau-Chambon.
LE TRAITÉ DE LA PRATIQUE DE LA PEINTURE, Madeleine Pinault Sørensen.
SUR UN PORTRAIT PRÉSUMÉ DE PHILIPPE DE LA HIRE, Thierry Verdier.
LES FONDEMENTS ACADÉMIQUES DE LA SCIENCE DE LA CONSTRUCTION, Pascal Dubourg-Glatigny.
ANNEXES
ÉLOGE DE M. DE LA HIRE par Fontenelle.
PROPOSITION CXXV, TRAITÉ DE MÉCANIQUE, 1695.
MÉMOIRE SUR LA CONSTRUCTION DES VOÛTES, 1712.
LA HIRE ENTRE SCIENCES ET ARCHITECTURE : UNE CHRONOLOGIE, Guy Picolet.
BIBLIOGRAPHIE DE L’ŒUVRE DE PHILIPPE DE LA HIRE
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE et INDEX